Frileux avec les sujets chauds ? Traiter de l’actualité en classe d’histoire


Date/heure
Date(s) - 02/02/2023
9h00 - 16h00

Disponibilités (valable uniquement si des inscriptions sont proposées directement sur ce site)
Nombre maximal de participants : 0 - Nombre d'inscrits : 0 - Places disponibles : 0


Comment débattre de l’actualité et des enjeux en classe de manière historienne, sans s’enfermer dans le débat d’opinion ? Lorsque l’on interroge des professeurs d’histoire des 2e et 3e degrés sur l’utilisation de l’actualité en classe, la moitié d’entre eux estime que c’est une nécessité absolue et déclare le faire souvent pour donner du sens à leur cours, tandis qu’une autre moitié déclare le faire rarement, voire jamais, et très prudemment. Le manque de temps (programme trop chargé), le manque de culture ou d’intérêt des élèves et la difficulté de prendre du recul sont les causes les plus invoquées pour expliquer le peu de liens faits avec l’actualité. D’autre part, lorsque les enseignants amènent des sujets d’actualité, ils semblent avoir des démarches assez différentes de celles qu’ils utilisent lorsqu’ils évoquent le passé.
Cette formation s’intéressera à trois aspects.
D’abord, faire des liens entre passé et présent, est-ce seulement une intention souhaitée au niveau des finalités ou bien une demande concrète des prescrits ? Peut-on identifier les points précis du programmes où des liens passé-présent doivent être établis ? Si oui, dans quels programmes et quels liens ? Qu’y gagne l’élève ? En quoi l’actualité a-t-elle sa place en classe d’histoire ? Que dit la recherche en didactique sur les liens entre passé et présent ?
Ensuite, pourquoi est-ce difficile ? Quels sont les freins réels et supposés ? Qu’est-ce qui complique la tâche des enseignants et comment surmonter les difficultés ?
Enfin, nous travaillerons sur des propositions concrètes de mise au travail des élèves sur des sujets chauds, en mobilisant des fondamentaux des cours d’histoire, à savoir les concepts et la compétence « critiquer ».

Objectif de cette formation

Mise à jour des connaissances – Une réflexion didactique s’impose sur l’intérêt de travailler, en classe d’histoire, sur les sujets chauds. La recherche en didactique de ces dernières années a produit une série de résultats sur ce thème, en particulier sur les liens entre histoire et présent ou entre histoire et citoyenneté. Les prescrits exigent ce lien.
Or, sur le terrain, ce prescrit pose problème. Il s’agira donc d’identifier, d’une part, ce qui crée les difficultés et les réticences et, d’autre part, les arguments didactiques en faveur du lien présent-passé.
Mises au travail concrètes – Des activités sur plusieurs sujets d’actualité seront envisagées afin de traiter de faits d’actualité sans oublier les réflexes d’historiens et sans « perdre du temps » sur le programme. Pour ce faire, deux portes d’entrée seront mobilisées : utiliser l’actualité pour découvrir ou plutôt affiner un concept ; profiter des sujets chauds pour travailler la compétence « critiquer ».
Ces moments alterneront au cours des 6 heures de formation, avec une prédominance des phases de mise au travail et d’interactions entre/avec les participants. Les deux formatrices interviendront en alternance et de concert.

Public(s)-cible(s) : Professeurs – Enseignement ordinaire – 2e et 3e degrés – Transition et qualification

Formatrices
Muriel NEVEN, Professeur d’histoire à la Haute Ecole Libre Mosane
Marie LAKAYE, Professeur d’histoire dans le secondaire et assistante de recherche à l’Université de Liège

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